Le blog de passagère du temps

19 août 2008.... me rappeler régulièrement de ne plus perdre de temps dans de vaines histoires.

Hier, petit tour à l'agence de voyage pour récupérer un élément manquant. M. est là. Nous avons déjeuner ensemble en avril lors de mon précédent voyage aux Maldives. Depuis rien. M. travaille dans l'agence. Pour mon nouveau voyage j'ai eu à faire à une autre collaboratrice et j'étais plutôt contente. hier M. était seul à l'agence, conversations qui s'éternisent et pour conclure une demande d'invitation à la maison. il s'invite et en plus m'annonce la couleur : la vie est courte, il faut en profiter, j'ai des "fuck frends" (bon ok c'est moi qui ai traduit). Je m'en vais en lui disant, on verra.

Quelque part, j'étais plutôt contente de rebooster un peu mon self estim bien malmené ces temps-ci.

Ce matin je n'avais qu'une hâte, c'est de retrouver Gilles pour tout lui raconter : Gilles c'est mon "coach" en comm. et pour être honnête, il a du boulot avec moi. Pour lui, il faut accepter et profiter de l'instant car selon lui, ça crève les yeux que j'ai envie de revoir M.

Echange de mails avec M. et cette rencontre qui tout au long de la journée remplie mon cerveau dans tous les coins, mobilisant le moindre espace mémoire pour faire tourner la tâche.

J'ai préparé un bon repas, simple. Il est arrivé en retard et j'ai du le guider par téléphone car M. n'avait pas du tout étudié le lien mappy envoyé dans l'après-midi. Il sort du travail. Il n'a rien apporté et donc j'ai gagné mon pari avec Gilles. J'avais senti sa nature très économe lors de notre premier déjeuner. Bref, c'est la vie.

Il commence avec son humour : c'est toi qui entretien le jardin ? enfin je suppose pour le peu que c'est entretenu...

Les flêches fusent. Je capte son jeu et à mon tour je balance. On a diné. Il a à peine touché à mon super crumble aux framboises. On parle des JO et il me sort sa grande théorie sur les champions qui n'ont pas le droit d'échouer, de se plaindre. On s'accroche car je lui dis que les athlètes sont humains avant tout et que la différence se fait au mental. Je lui dis qu'il est très intolérant. Quelque part, je le pousse vers la sortie.

Son téléphone sonne plusieurs fois. il finit par décrocher et dit d'un ton sec : quoi ? J'entends une petite voix parler et d'un coup le téléphone qui se ferme. il dit que c'est un employé qui le prévient qu'il ne viendra pas demain et que ça le gonfle qu'on le dérange pour ça.

Pendant ce temps je range et je nettoie. Il s'adosse à l'évier et me dit : on fait quoi maintenant ? Je lui dis avec humour : je vais faire la vaisselle. Pourquoi, tu espérais que l'on irait dans la pièce au fond à droite ? (ma chambre).
 
Là il se fâche et me dit que je n'ai rien compris. Il prend ses affaires et me dit : tu as gagné et en plus tu as réussi à me mettre en colère.

Il s'en va, fait une dernière tentative sur le pas de la porte, me fait la bise avec une main sur ma taille, s'éloigne et revient. Je recule. là il s'en va pour de bon, pas content du tout. 2H, 2H15 top chrono, ça m'a semblé une éternité.

Dès le départ c'était non d'avance. Je veux bien partager de bons moments, sans engagement, mais encore faut il que ce soit avec une personne qui respecte qui je suis et qui ne se comporte pas en matcho supérieur. ça existe encore... J'avoue que j'en ai rarement croisé, des gars qui pensent que vous êtes stupide et que eux sont des annexes de google.

Voilà une journée perdu à penser à des choses pas si importantes, mais j'ai pris une bonne leçon : plus jamais me laisser pourrir la vie par ce genre de chose.