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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 08:47

Il a fait froid cette nuit là. Le guide nous a dis que la température était descendu à -5. De toute façon je dors mal depuis le début. Tout est humide ce matin mais nous avons le droit à un superbe levé de soleil à gauche du village, de l'autre côté de l'oued.

L'eau froide sur le visage est vraiment froide et réveille bien.

On repart pour une balade à travers des oasis cultivées.  C'est magnifique, c'est vert, frais, ça sent le printemps en plein hiver. Je peux voir des dattiers de près. Le midi on se pose sous un tamaris sur un grand plateau. Il y a un match de foot entre des jeunes d'un village et un groupe de randonneurs. Ceux de notre groupe les rejoignent. Moi je reste étalée comme une crêpe sur les matelas car je suis assez fatiguée : des nuits sans trop dormir, mon tendon qui tiraille et puis tout le reste... Un gars ma offert ses sandales de marche et j'avoue que depuis mon tendon me fait moins souffrir. je suis en humeur down de toute façon, normal on est jeudi (une histoire de biorythmes encore).

 

On a marché dans les dunes et il y a eu encore placages. C'était drôle, un bon moment. Les groupes se sont formés et moi je ne fais partie d'aucun groupe. C marche beaucoup avec M. Je pense que c'est elle qui est intéressée mais pas lui. De toute façon il a fait son numéro de charme avec toutes les filles.

 

Notre dernier bivouac est dans les dunes, sur une étendue sans montage. Ce soir on aura un planétarium à 360°. On se fait une série de photo de sauts dans le soleil couchant. Après le diner, il y a encore des chants sous la tente mess, moi je suis allongée et je dors.

 

On est allé quand même regarder les étoiles avec nos matelas. M et C était collé l'un à l'autre. J'entendais C parler et je n'ai pas aimé sa façon critique de parler de certaines personnes. Je me suis dit : c'est un gros con finalement. Ma colloc a aussi commencé à critiquer une nana du groupe absente et là je n'ai pu m'en empêcher, j'ai ramené ma fraise : on va pas commencer à parler les uns sur les autres, on est tous différents, il faut accepter les gens comme ils sont. Silence... J'ai pris mon matelas, j'ai dit bonne nuit et je suis allée me coucher.

 

Nous avons une conversation avec ma colloc quand elle est venue dormir. Je me suis dit : je sais qu'elle ne m'apprécie pas, mais tant pis, parle lui, dis lui d'accepter les autres dans leurs différences, ça lui servira, même si tu sais que toi, tu n'auras rien si ce n'est du mépris.

 

Au matin il fait un grand soleil, je suis toujours down. C vient se mettre à côté de moi pour déjeuner et il se fait des tartines de galettes de semoule au kiri miel. Finalement; il aime.

 

J'ai donné ma lampe frontale à un touareg car notre trek est terminé, ce soir on sera à l'hôtel à Ouarzazate. Pour notre dernier parcours, j'ai marché un peu avec E, un mec sympa avec plein d'humour. Il m'a dit apprécier ma façon franche de parler. Toujours ça de gagné.

 

On est vendredi et on traverse des villages avec des gens vêtus de blanc, car c'est jour de prière du vendredi. J'aime beaucoup l'ambiance de ces villages, ça me parle quelque part, ça me ramène à mes origines.

 

Et puis voilà, on arrive au point de rendez-vous avec les minibus. On part pour Ouarzazate avec une halte dans un resto sur la route. C et M sont inséparables.

 

Après le repas dans le minibus, C parle avec ma colloc. Il se confie. J'entends qu'il lui reparle de séduction. Qu'il a trompé beaucoup de monde à cause de ça. Les gens ne le voyaient pas tel qu'il était réellement. Peut être que ce qui le gênait chez moi, c'est que je le vois tel qu'il est, qui sait.

 

A Ouarzazate on a pris des douches super longues avec de petits cris de joie. On est allé ensuite dans un magasin d'épices et puis le repas dans un resto, le dernier.

 

On a fini en boîte de nuit. J'ai tout lâché, j'ai dansé comme jamais. Les autres ont beaucoup bu, moi pas.

 

ça c'est terminé à 5H du matin. J'ai tenté de me coucher ensuite, mais un petit groupe de 4, donc C est venu nous réveiller avec ma colloc. On a pris des photos. C c'est allongé entre nous sur les lits et il ne voulait plus partir. Pour la photo il m'a dit de me rapprocher. bref....

 

Le rendez-vous était à 8H du matin. pour aller visiter la casbah de Ouarzazate au pas de course. Le dernier petit dej, le regard étrange de C.

 

La route jusqu'à Marrakech, la revue des photos du séjour sur les appareils numériques. Sur celles de C il n'y a plus la photo de nous 2 le soir de la tente cuisine, il a du la virer. Toutes les fois où je l'ai vu prendre une photo de moi c'était bidon, il n'y en avait pas. déception, encore.

 

A l'aéroport, je le vois arriver avec un chariot pour mettre ses sacs, je lui dit : c'est comme ça que je t'ai vu la première fois. Il me répond : il y a des chances, d'un ton froid... j'encaisse..

 

au comptoir d'enregistrement, on fait la queue. Je me retourne et je le vois à la fin de la queue, on échange un regard étrange, c'est un regard pas vraiment cool de sa part.

 

Notre guide nous dit d'aller vers un guichet qui vient de s'ouvrir, on y va tous, je me retrouve à côté de C. Il s'arrête, me regarde en s'éloignant d'un regard difficile à définir, de la peur ?, du mépris ? en tous cas c'est un regard clair de quelqu'un qui ne veut pas être à côté de moi. Je le regarde s'éloigner en bougeant la tête d'un air de dire "pauvre con'. C'est le dernier regard que nous échangerons car ensuite j'ai refusé de le regarder de nouveau.

 

On a dit au revoir au guide, au cuisinier, c'était cool. Moi j'étais triste. Dans l'avion je me suis retrouvé 4 rang après notre groupe. C s'est finalement enregistré avec M et ma colloc, ils sont donc assis à côté.

 

Moi je suis assise côté couloir et de l'autre côté il y a Y, une nana du groupe. On échange peu. Je me mets à écrire sur mon cahier et puis les larmes viennent, je n'arrive plus à m'arrêter de pleurer. J'ai été blessé par un regard. A mon âge je n'ai toujours pas réussi à me blinder. Hyper sensible pour la vie entière. J'ai beau me dire : tu ne vas pas laisser un mec te mettre dans cet état et en même temps c'est plus fort que moi, je pleure.

 

Y a vu que je pleurais mais elle ne dit rien. Elle me donne juste ses coordonnées si jamais un jour je passe par Paris.

 

A Roissy je me retrouve derrière C pour le contrôle des passeports. Je l'entends dire à je ne sais qui : tiens sur cette photo j'ai ma tête de saint qui m'a ouvert tant de portes. Je confirme et je signe...

 

Dommage que les gens ne soient pas plus authentique..

 

Je dis à peine au revoir à tout le monde, car j'ai un avion à prendre...

 

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